Manifestation régionale gilets jaunes à Valence le 2 février : maire, préfet et Daubé en phase pour un dispositif policier d’ampleur

Fermeture des péages sud et nord, contrôles routiers en amont, fermeture du centre ville aux manifestant.e.s ! Bienvenue en macronie ;-)

mardi 29 janvier 2019, par Camille Pierrette.

La grande manifestation régionale gilets jaunes à Valence le 2 février suscite les vifs émois des autorités antidémocratiques locales.
- Voir vidéo du préfet et post du Daubé

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- Rappel : GRAND RASSEMBLEMENT AUVERGNE-RHONE ALPES A VALENCE CE SAMEDI 2 FEVRIER - 13h, Valence sud, rond point près du péage

Lundi 28 janvier, le maire de Valence Daragon et le préfet de la Drôme Éric Spitz, connus pour former une sinistre bande organisée qui laisse volontairement dormir à la rue des familles avec enfants à Valence (avec le soutien de la députée LREM Mireille Clapot, voir aussi Valence : l’inhumain maire Daragon laisse dormir des familles dans les rues), ont déclaré lors des voeux de la ville de Valence aux commerçants que pour le 2 février il y aurait :

  • Fermeture probable des péages sud et nord, pour obliger les manifestant.e.s à prendre les nationales
  • des contrôles routiers en amont
  • la fermeture par la police du centre ville, qui serait interdit aux manifestant.e.s
  • Le marché du samedi matin, place des Clercs, est annulé.
  • L’arrivée du rallye Monte-Carlo historique est délocalisée du centre-ville au stade Pompidou. (ils auraient pu quand même annuler cette daube d’un autre âge !)
  • les pavés branlants des rues piétonnes scellés…
  • Le préfet de la Drôme appelle aussi les Valentinois à limiter leurs déplacements au maximum

Ils étudient au jour le jour l’évolution de leur dispositif de verrouillage, et conseillent aux commerçants des rues piétonnes de fermer boutique.

« Nous attendons entre 6 000 et 10 000 manifestants, dont 10% de casseurs », a dévoilé lundi soir Éric Spitz devant les commerçants valentinois.

Le préfet larbin du régime aurait-il un don de devin, il a regardé sa boule de cristal ?
En revanche, pour ce qui est de définir un « casseur », là ça reste volontairement très flou. En gros, selon les Pouvoirs, est casseur toute personne qui ne défile pas de manière disciplinée en rang entre les forces de police et un service d’ordre, qui porterait un masque, une bombe de peinture, un casque, un foulard ou qui aurait du sérum physiologique sur elle, ou qui aurait l’outrecuidance de faire un monstrueux tag sur un mur en béton ou de casser la vitrine si sensible et si importante d’une banque ou autre multinationale.
La République, encore plus en temps de soulèvement, a toujours eu plus de considérations pour les murs, les vitrines et les publicités que pour les personnes qui souffrent et veulent s’émanciper de son joug faussement démocratique.
Et si ces personnes sont des exilé.e.s, des habitant.e.s des cités ou des pauvres, la République les méprise encore plus et les mutile avec entrain et impunité, couverte par les mensonges des tyrans à la tête de l’Etat, et la complicité de la « Justice ».

Les pouvoirs font exprès de distiller des rumeurs d’émeute (de suite relayées par cette saloperie néfaste de Daubé), ils veulent ainsi faire peur aux potentiels manifestant.e.s, et aussi, quoi qu’il se passera en réalité, justifier par avance l’éventuelle répression de la manifestation (par armes à létalité moindre : lancers de lacrymo, LDB qui arrachent des yeux, grenades qui arrachent des mains, etc.).
D’autre part, flics et politiciens ont besoin de justifier leur existence et leurs dépenses, de se poser en gentils protecteurs des commerçants et de la ville, donc c’est leur intérêt de dramatiser à outrance et de stigmatiser tout ceux qui ne veulent plus jouer leur jeu truqué et sont déterminés à se rebeller pour de bon.

- Un post sur FB donne quelques conseils :
La semaine dernière ils s’inquiétaient de la manif régionale sur Avignon comme celle de Valence.
Ils nous ont nasser et parquer en garde à vue à ciel ouvert, pour nous gazer, flashballer et arrêter tous ceux qui pouvais.
Donc un conseil restez grouper, partager les infos du terrain le jour même, rejoignez vous tôt et en groupe pour éviter les fouilles (ils risquent de vous retirer vos protections, même aux medics).
Selon votre parcourt envisagez plusieurs sortie et voie pour éviter qu’ils vous bloque.
Pour le reste de l’organisation faites comme d’habitude pour les habitués ! N’oublier pas de former les nouveaux arrivants.
Force à vous ! Partagez à tous ceux que vous connaissez qui y vont pour être préparé ! NEDONS PAS À LA PEUR !

Où se trouvent en réalité la violence et les casseurs ?

Les vrais casseurs sont à l’Elysée et dans les assemblées d’actionnaires.
La violence, énorme et quotidienne, vient d’abord du système en place, des institutions antidémocratiques, du capitalisme et de la civilisation industrielle qui partout détruisent le vivant et exploitent les humains.
La violence, ce sont les bandes armées policières qui mutilent en série (illégalement de surcroît) sur ordre du régime, c’est ce système politique antidémocratique qui ne veut rien changer d’autres que des miettes, c’est les saloperies d’éditorialistes des merdias qui répètent fidèlement la propagande du régime, c’est les tyrans Castaner et Macron qui mentent comme des arracheurs de dents sur les violences policières qu’ils ont ordonnées.

La violence c’est ce système capitaliste et antidémocratique, qui est archaïque, méprisant, terroriste, extrémiste, minoritaire, pro-riches, destructeur, fermé, qui préfère le fascisme à la justice sociale et à la démocratie réelle, qui applique les idées du FN tout en prétendant le combattre.
La violence c’est quand on a au pouvoir des fous furieux qui sont inaccessibles à la raison ou la pitié. La violence c’est quand des Pouvoirs dirigent et ordonnent, et quand les peuples sont impuissants sur les plans politiques et économiques. La violence c’est le Pouvoir de quelques oligarques et lobbies sur tous les autres qui sont soumis à des lois injustes.
La violence ce sont tous les pauvres et précaires ici et ailleurs qui la subissent, les gens qui crèvent de faim, celleux qui meurent seuls dans les rues de villes richissimes et celleux qui se noient dans la Méditerranée parce que l’Europe favorise les dictatures en Afrique, pille les ressources là-bas et ferme les frontières.
La violence c’est la France qui impose le nucléaire, qui vend partout des armes de guerre, y compris aux pires régimes.

- Face à tout ça, Résister et manifester, c’est de la légitime défense.

Les expressions bateaux rabâchées partout, « violence », pacifisme, casseurs", ne veulent rien dire, ou plutôt chacun.e leur font dire tout et son contraire.
Bien sûr les Pouvoirs s’en servent abondamment pour tenter de dénigrer, diviser, séparer entre les « bons manifestants » (à cultiver), ceux qui ne gênent pas le système, des « mauvais manifestants » (à massacrer), les désobéissants qui pourraient ébranler le chaos violent en place.
En fait, tout dépend du contexte, de qui fait quoi, pour quels objectifs.
Par exemple, dans une situation de forte oppression et d’injustice, les violences légales du régime sont encore moins légitimes que d’habitude, tandis que les résistances offensives (forcément illégales) des manifestants peuvent être souhaitables, légitimes et nécessaires.

- Voici quelques citations extraites d’un article édifiant :

Toute lutte contre l’oppression doit passer par un conflit avec l’Etat. » Le pouvoir ne redoute pas l’opinion publique, contrairement à ce que répètent en boucle pacifistes, politiciens et éditorialistes. Le pouvoir redoute l’opinion publique adossée à une menace d’explosion de violence. En somme, le pouvoir ne redoute rien d’autre que la violence s’exerçant contre lui. Aussi a-t-il un intérêt majeur à prôner l’opposition pacifique et modérée, la manifestation sans heurt, la pétition sans impact, c’est-à-dire la phrase sans violence.

Pour le pouvoir, est extrémiste celui qui veut se défendre des attaques de la police, et non celui qui se laisse pacifiquement arrêter et sanctionner. C’est en ce sens que l’auteur voit dans le pacifisme une forme d’impuissance induite par le pouvoir pour défendre ses intérêts : « un pacifiste se comporte comme un chien bien entraîné battu par son maître ».

- Voir aussi Livre : L’échec de la non-violence (de Peter Gelderloos) - pour une diversité de tactiques - Réflexions critiques sur l’idéologie exclusive du pacifisme et de la non violence et ses effets sclérosants

Manifestation pas déclarée, et alors ?

Une manif peut tout à fait ne pas être déclarée, ce n’est pas hors la loi. Si elle n’est pas interdite ça ne change rien. Voir le site d’Amnesty international.

D’autre part, déclarée ou pas, rien ne garantit que les flics n’useront pas de violences.
De plus, une manifestation déclarée peut tout autant être interdite qu’une manif pas déclarée.

Le droit international prévoit la possibilité de rassemblements spontanés en réaction à l’actualité par exemple, ne pouvant donc faire l’objet de déclaration préalable. De manière générale, l’absence de notification aux autorités de la tenue d’une manifestation ne rend pas celle-ci illégale et, par conséquent, ne doit pas être utilisée comme motif de dispersion de la manifestation. Les organisateurs qui ne notifient pas la tenue d’une manifestation ne doivent pas être soumis à des sanctions pénales ou administratives se soldant par des amendes ou des peines d’emprisonnement.

En France pourtant, les organisateurs peuvent être poursuivis sur cette base.

L’état d’urgence va encore plus loin, puisque le non-respect d’une mesure d’urgence, notamment l’interdiction d’un rassemblement public, constitue un délit. À ce titre, des manifestants participant à un rassemblement interdit peuvent faire l’objet de poursuites.


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