Macron et sa bande ne sont pas là pour gouverner, mais pour piller et écraser

La semaine pivot - Soyons plus tenaces que le régime macron !

mardi 14 janvier 2020, par Auteurs divers.

Plusieurs textes pour réfléchir à la séquence actuelle :

🛑 LA SEMAINE PIVOT 🛑

Macron avait tout écrit à l’avance. La grève serait longue et suivie mais les fêtes de noël auraient raison du mouvement.
Erreur.

En bon stratège, il avait une deuxième cartouche : la suppression (provisoire) de l’âge pivot. La fameuse mesure épouvantail rajoutée en dernière minute, pour justement pouvoir l’enlever en prétendant avoir fait une concession. La CFDT, fidèle à elle-même, a mordu à l’hameçon, où peut être simplement a profité de loccasion de sortir l’esprit tranquille, d’un conflit dans lequel en réalité elle n’est jamais entrée. Mais le tollé provoqué par cette sortie, chez les militants de base, est un désastre pour le syndicat réformiste. Tant pis pour eux, personne dans notre camp, n’a besoin de Berger.

Mais pour le reste, une grande partie de la société reste farouchement opposée à cette réforme. Opposée à l’idée de privatiser nos retraites, nos vies. A devoir confier notre épargne à des sociétés privées dans l’espoir d’avoir un peu d’argent pour survivre, au lieu de vivre notre retrait du monde du travail comme une période de vie agréable.

Cette semaine est celle de tous les possibles. Celle à ne pas rater en terme d’initiatives, de solidarité et de détermination. Les grévistes RATP et SNCF restent fortement mobilisés. A cela s’ajoute de nouveaux secteurs à l’image des avocats, des éboueurs, ou encore de la Banque de France, des archéologues... Les étudiants et les profs continuent également à se battre dans leurs établissements.

Reste que pour gagner, il va falloir se battre très fort.
Macron n’est pas dans le dialogue social. S’il recule sur cette loi, ce sera seulement parce qu’il n’a pas eu le choix.

Et pour cela, il faut qu’il se retrouve acculé. Qu’il ait peur : peur de perdre le contrôle de la situation, peur de perdre le soutien de son entourage, peur de perdre la confiance des puissances financières (dont il est une marionnette).

Et pour en arriver là, il n’y a pas 36 solutions : il faut que le pays soit totalement bloqué et que leur système ne puisse plus fonctionner "correctement". Bloquer Paris parait alors essentiel. Bloquer des flux, blocages des routes mais aussi occupations et manifestations déterminées.

Rien de nouveau en somme. Sauf que les manifestations de la semaine passées ont montré une vraie montée en puissance de la colère et de la détermination. Un refus de se laisser insulter, mépriser et tabasser par la milice du capital. Cette énergie doit se retrouver dans les prochaines manifestations et autres actions.

Depuis plus d’un an, le paysage de la lutte sociale ne cesse de surprendre. Par son ampleur, par sa radicalité, par son horizontalité ou encore par son endurance. Il faut continuer à surprendre. Et à nourrir nos espoirs et nos envies.

RDV sur les piquets de grèves, sur les actions de blocage, dans les lycées ou dans les facs. En manifestation. Et bien sûr, dans les rues de Paris samedi 18 !

(post de Cerveaux non Disponibles)

- voir aussi : Que les ténèbres soient ! - Sur le syndicalisme d’action directe et les coupures de courant… - Et sur un appel à la semaine d’action contre RTE et EDF du 13 au 18 janvier.

POURQUOI MACRON NEDERA PAS

Macron ne cédera rien parce qu’il n’est pas là pour gouverner. Il n’est même pas là pour être réélu et encore moins pour faire une carrière politique.
Il se fout de tout ça, et donc il se fout de ce qu’on pense ou dit de lui, de sa cote de popularité, de son avenir politique, il se fout de tout ça. Macron est un condottiere mandaté par des commanditaires pour détricoter et privatiser tout ce qui est collectif et solidaire en France. Et sa récompense ne sera pas d’être réélu ou de prendre place dans le paysage politique français, sa récompense sera d’aller siéger dans tous les conseils d’administration des sociétés qu’il aura privatisées pour ses commanditaires.

Ce n’est rien d’autre qu’un homme de main qui obéit à des ordres et qui a agi en deux temps : en pourrissant l’État français de l’intérieur sous un Hollande complètement manipulé, et en prenant ensuite prétexte de ce pourrissement pour mener à bien son pillage en règle de l’état. Voilà pourquoi il se moque de tous ces scandales à répétition le concernant et concernant son gouvernement. Voilà pourquoi nous avons un gouvernement « de crise » composé sans vergogne à moitié de millionnaires, voilà pourquoi il garde un Président de l’Assemblée mis en examen, pourquoi sa ministre de la justice peut dire en rigolant qu’elle a juste oublié de déclarer trois appartements au fisc.
Voilà pourquoi il met sans honte un voyou à la tête de la police et autorise à cette police des comportements de voyous. Voilà surtout pourquoi il ne cède et ne cédera devant aucune grève.

Parce qu’il s’en fout. Il se fout de vous, il se fout du pays, il se fout de la misère et de la pauvreté, il se fout des éborgnés et des amputés par sa police. Il s’en fout. Il détricotera tout jusqu’au bout sans écouter personne, sans état d’âme, et ne pense qu’à la fortune personnelle que chaque action contre le bien public lui garantit. Et il partira en laissant un pays épuisé et exsangue, trop sonné pour se défendre contre le plus violent des systèmes de finance ultralibérale qu’on puisse imaginer.
Il laissera tomber tout le monde. Le pays comme ceux qu’il aura manipulés pour en faire ses pires factotums et qui, seuls, devront affronter la vengeance populaire.

Voilà pourquoi il ne cède et ne cédera pas, et voilà pourquoi la seule façon de le faire céder est de nous montrer plus obstinés, plus jusqu’au-boutistes, plus tenaces et plus violents que lui.
Nous ne pouvons plus rester sur le terrain politique. Le seul mouvement qui l’ait ébranlé, c’est celui des Gilets Jaunes, parce qu’il l’a désarçonné là , politiquement et sur le terrain, où il ne s’y attendait pas. En un an, il a neutralisé ce danger en le ramenant dans les mains de ceux qui défilent dans les clous, dans des couloirs et dans des nasses où ils acceptent pratiquement de se faire tabasser. Il faut sortir des clous. Disperser le mouvement, redéfinir les manifestations. Sortir des clous et des nasses. Il faut qu’enfin se bougent ceux pour qui nous nous battons vraiment, étudiants et lycéens. Il faut reprendre les ronds-points, les ponts, les périphériques, éclater les défilés dans les villes et dans le pays. Le forcer à disperser et affaiblir ses milices.
C’est une question de survie du pays. Il a déjà entrepris la privatisation des hôpitaux, de la SNCF, des gares, des aéroports, des barrages, de la Sécu. Il s’attaque à celle des routes, de la police, des universités, de la culture, de la justice.

Cet homme ne veut plus d’état, sinon pour l’armée et la police, et nous savons tous qu’un tel état s’appelle une dictature.

« Ce n’est pas du maintien de l’ordre, c’est la volonté de faire mal »

- Voir aussi l’article de Lordon : Quelle « violence légitime » ? - « Maintenant sous Macron, on a tous les droits ». La police n’a pas besoin de circulaires pour mesurer l’ampleur de ses autorisations. (...) Cet été, aux Rencontres d’Eymoutiers, un « gilet jaune », la tranquillité de la classe moyenne en personne, racontait comment, pour protéger sa femme de la violence policière, il s’était interposé, donc retrouvé en garde-à-vue, et entendu dire : « Elle est belle ta fille, il ne faudrait pas qu’il lui arrive quelque chose ». La police française est dans la fange.

UN SYNDICAT DE POLICE INSULTE TOUTE UNE VILLE

Connaissez vous le syndicat de police « Synergie » ? Il se présente comme « le syndicat majeur du corps de commandement de la police nationale ».

Pour justifier l’envoi de grenades explosives mortelles GM2L contre les manifestants, ce syndicat écrit que « Nantes est un nid de fascistes rouges et noirs depuis des années ». Un propos complètement stupide, voire révisionniste, sur le plan historique, mais surtout extrêmement violent.

Ces officiers de la police française revendiquent être en guerre contre la population nantaise.Mais une guerre unilatérale, avec des armes mortelles d’un côté, contre celles et ceux qui n’ont que leur courage et leur colère de l’autre.

Notons que les « fascistes en bleu » qui tweetent ce message guerrier ne sont pas de simples policiers et isolés. Ce sont des officiers. Des gradés qui donnent des ordres sur le terrain.

Derrière un tel message publié en toute tranquillité sur internet, c’est tout l’édifice sécuritaire français qui s’autonomise.

(Article de Nantes Révoltée)


Remarques persos

Le capitalisme et ses oligarques ne veulent plus faire de compromis à présent, ils sont prêt à raser la planète, à tout brûler, et nous avec.
Donc, plus question pour nous de faire des compromis qui préserveraient l’essentiel du capitalisme. Si on veut s’en sortir on doit donc imposer des changements tels qu’ils empêchent, s’ils persistaient encore, le capitalisme et l’Etat, de nuire davantage ou de revenir sur le devant de la scène.
Pas le choix
Est-ce que les syndiqués comprennent ça ?

Auparavant, l’Etat jouait l’arbitre et l’intermédiaire (plus ou moins conciliant suivant les périodes) entre le patronat et les syndicats. L’Etat faisait mine d’être neutre.
A présent, l’Etat est entièrement du côté du patronat, il est la voix du patronat, il a fusionné avec les pires capitalistes.
C’est ça qu’il faudrait comprendre : il n’y a plus de « partenaires sociaux » possibles dans ce contexte, juste une guerre et un rapport de force pour mettre l’Etat/patronat au pas.


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