Le capitalisme et l’État ne sont ni naturels ni éternels

L’entraide et l’autogestion doivent être au premier plan

samedi 17 février 2018, par Camille Pierrette.

Aux (hélas) « traditionnelles » inégalités, précarités et dominations sociales, politiques et économiques s’ajoutent à notre époque les catastrophes climatiques et écologiques provoquées par cette « civilisation » industrielle (qui va s’effondrer fort probablement dans un temps assez proche).

L’abandon des pratiques capitalistes et de l’exacerbation de la compétition sont primordiales si on veut limiter la casse, s’adapter, construire autre chose. Une autre culture que la compétition, l’égoïsme et le chacun pour soi est possible.
La coopération, l’autogestion et l’entraide doivent revenir au goût du jour, car elles sont aussi une possibilité humaine, et on a tout intérêt à les raviver.

- Voir ces articles, avec notamment une présentation de l’excellent livre de Kropotkine :

Ce vieux bouquin nous est utile pour tenter de résoudre un des paradoxes de notre époque : le capitalisme réussit l’exploit de nous apparaître à la fois détestable et nuisible, mais… indépassable. Nos imaginaires sont tellement colonisés que l’on peine à imaginer un monde sans État, sans flic, sans actionnaire, sans salariat et sans banque.

Ce savant russe nous rappelle que nous n’avons pas toujours été les êtres de calcul, cupides et soumis que nous sommes aujourd’hui. Sans nier que l’histoire humaine est aussi faite de violences et de dominations, il nous donne à voir une humanité partageuse, inventive et rebelle. Il prouve ainsi que le capitalisme et l’État ne sont ni naturels ni éternels et que d’autres formes d’organisation, basées sur l’entraide et l’autogestion, sont possibles. À nous maintenant de les faire (re)vivre.

Non seulement coopération, autogestion et entraide sont indispensables si on veut (sur)vivre à peu près correctement, mais elles sont une des sources d’une vie bien meilleure, plus libre et plus riche pour tous.
Au lieu de continuer le luxe et l’ultra-luxe pour quelques uns, la consommation de masse pour une grosse part (avec erstaz du luxe des riches) et la misère pour le plus grand nombre, on pourrait avoir pour toutes et tous une vie riche, pleine, solidaire, créative, passionnante, avec la satisfaction de nos besoins de base, tout en travaillant et en stressant bien moins. Et tout ça sans flinguer les écosystèmes et les espèces, sans détruire les systèmes vivants qui nous permettent de vivre.
Il suffit de quitter en masse le capitalisme, la soumission, la passivité, l’illusion des petites actions réformistes, les habitudes de l’ancien monde, pour se lancer collectivement dans l’aventure.
Quelque part, à moins de vouloir un avenir très sombre, on n’a pas bien le choix !

- Dans la région, Réseau Autonomie Crest et d’autres avancent dans cette voie de rupture, de résistance, de coopération active, de résilience collective.


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