Gaza : famine organisée et sinistre fétichisme génocidaires

des enfants meurent de faim et l’armée israélienne tire sur des affamé.e.s paniqué.e.s !

vendredi 1er mars 2024

Les gouvernements qui soutiennent Israël et sa politique génocidaire sont mûrs pour les pires des barbaries.
Les entreprises qui vendent des systèmes d’armes à Israël ou qui collaborent avec la colonisation ont sur les mains le sang des civils, des femmes et des enfants massacrés (déjà 25000 femmes et enfants tués dit le Pentagone) en direct.

Les Etats et systèmes industriels, fondamentalement anti-démocratiques par essence, nous entraînent à l’impuissance, à la passivité, à la peur. Ce sont les lobbies capitalistes, les tyrans et le système policier qui gouvernent, aucunement les peuples, y compris en france et dans les autres pays ayant adopté un verni « démocratique ».

Un verni qui vole régulièrement en éclat quand il s’agit de vendre massivement des armes aux dictatures et régimes génocidaires, quand un gouvernement apporte un soutien inconditionnel à un régime colonisateur et génocidaire, quand des intérêts économiques puissants sont en jeu, quand la population exige la démocratie (gilets jaunes par exemple) et que la répression féroce y « répond », quand les flics sont choyés par le pouvoir et impunis, quand un régime impose la retraite à 64 ans par 49.3, quand les « nous sommes en guerre » et « réarmements » martiaux et centralisés font office de débat et d’assemblées, quand un processus de fascisation s’installe depuis « la tête » et que l’extrême droite est intégrée, contre les gauches, à un « arc républicain », quand la santé, le climat et la biosphère sont sacrifiés aux dieux du Capital, etc.

Gaza- chroniques d’un désastre de la raison

- Gaza- chroniques d’un désastre de la raison
Dimanche 5 Novembre sur un plateau de télévision, le General Michel Yakovlev déclare que ce que fait Israël à Gaza est « un désastre moral ». C’est un général quatre étoiles, atlantiste, qui a participé pratiquement à toutes les interventions de l’OTAN, Irak, Yougoslavie etc...., Il sait donc de quoi il parle.
Ses propos sont d’autant plus remarquables qu’il révèle, en même temps, qu’il est sioniste à la stupéfaction générale. Sa déclaration sème l’émoi sur les chaines françaises au moment où elles sont pleinement engagées dans le soutien ou la justification des bombardements de Gaza. Il dit que c’est un massacre que rien ne justifie, même pas l’efficacité et qu’il ira inévitablement à l’échec. Mais si on considère ce qui est dit à ce propos sur les médias, il aurait dû aussi parler de désastre intellectuel, d’un désastre de la raison.

Qu’on en juge. Voici quelques propos qu’on pouvait noter sur une chaine de télévision française (LCI) au fil des jours de ce conflit. Ils sont stupéfiants !
(...)

Gaza : famine organisée et sinistre fétichisme génocidaires

📺JOURNAUX TÉLÉVISÉS : 5 MINUTES SUR GAZA EN 29 HEURES D’ANTENNE

« Comment les journaux télévisés les plus regardés de France traitent de la guerre menée à Gaza ? » Se demande le média « Arrêt sur images ». Son équipe a regardé tous les jours depuis le 4 février les JT de 13 h et de 20 h de TF1 et de France 2.

Cela représente 46 JT et 29 heures d’antenne. Au total, le sort des habitant.e.s de Gaza n’a été évoqué … que 5 minutes ! Et seulement sur France 2. TF1, le journal de 20H le plus regardé de France par 5,5 millions de personnes en moyenne n’a pas dit un mot du sort des 2,4 millions d’habitant.e.s de Gaza.

Pas un mot du massacre de la petite Hind Rajab, 6 ans, assassinée par l’armée israélienne après avoir appelé les secours, prise au piège dans une voiture où toute sa famille avait été massacrée sous ses yeux. Pas un mot des ambulanciers tués en allant lui porter secours. Pas un mot non plus de la décision de la Cour de Justice Internationale, qui conclut à un génocide « plausible » à Gaza, et somme Israël d’arrêter de massacrer des civils. Pas un mot sur les 110 journalistes assassinés par Israël ...

Ce sont les mêmes médias qui avaient relayé en boucle les mensonges de la propagande de guerre israélienne, par exemple les « 40 bébés décapités » inventés. Ce sont les mêmes médias qui ont diabolisé les rares représentants politiques qui dénoncent le massacre. Ce sont les mêmes médias qui ont repris mot pour mot les éléments de langage de Netanyahou. Et encore, TF1 et France 2 sont des médias modérées et déontologiques par rapport à Cnews ou BFM.

La majorité de la population française subit un endoctrinement qui n’a rien à envier au bourrage de crâne de régimes dictatoriaux, en particulier sur les sujets internationaux. Il est impossible d’être informé en regardant les médias français sur un crime contre l’humanité, en 2024, à l’heure où toutes les images sont pourtant disponibles, et alors que le carnage est retransmis quasiment en direct sur internet par les journalistes de Gaza !
Voilà pourquoi nous parlons tous les jours de la Palestine, et pourquoi nous invitons chacun faire de même. Le génocide n’aura pas lieu en notre nom, ni dans le silence.

- Source : https://www.arretsurimages.net/articles/tf1-france-2-29-heures-de-jt-5-minutes-pour-les-gazaouies

Gaza : famine organisée et sinistre fétichisme génocidaires

LA FAMINE COMME ARME DE GUERRE : LA NOURRITURE POUR GAZA BLOQUÉE PAR ISRAËL

Propos génocidaires, massacres de masse, enfants tués par milliers, famine organisée, le tout à la vue du monde entier : il n’est pas exagéré de dire que la situation à Gaza est l’une des pages les plus noires de l’histoire de l’humanité.

L’État israélien bloque actuellement l’aide humanitaire d’urgence destinée aux habitant-es de Gaza. Dans le port d’Ashdod, situé à une trentaine de kilomètres au nord de Gaza, l’ONU tente de faire parvenir des conteneurs avec de la nourriture destinée à nourrir la population affamée. Sans succès.

Le 13 février le ministre d’extrême droite, Bezalel Smotrich, a publié une directive pour immobiliser les 1049 conteneurs qui contiennent principalement de la farine, mais aussi de l’huile de cuisson, des pois chiches, du sucre et du riz. Non content d’assiéger une zone civile, de la détruire méthodiquement et d’éradiquer tout être vivant à sa portée, l’État israélien empêche délibérément l’arrivée de vivres pour une population civile affamée. C’est un crime contre l’humanité parfaitement assumé.

La famine comme arme de guerre est prônée par toute l’extrême droite israélienne. Au sud de Gaza, des colons manifestent en chantant et en dansant pour bloquer les rares camions d’aide humanitaire qui tentent d’arriver dans l’enclave palestinienne par l’entrée de Rafah. La banalité du mal est sous nos yeux. Des groupes humains s’organisent pour faire mourir de faim leurs semblables.

Par ce blocage de nourriture, Bezalel Smotrich s’en prend violemment à l’UNRWA, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, fondée en 1950 : « Le monde sait désormais que l’UNRWA est un élément central de la machine de guerre des terroristes nazis du Hamas. Le gouvernement d’urgence et le cabinet de sécurité sont unanimes sur la nécessité d’empêcher l’aide de parvenir au Hamas ».
Smotrich vient du parti « Sionisme religieux », qui prône l’apartheid et l’application littérale de textes Saints écrits il y a plus de 2000 ans. Il estime qu’un promoteur immobilier ne doit pas avoir à vendre de maisons aux palestiniens, veut séparer les arabes et les juifs dans les maternités – déclarant qu’« il est naturel que ma femme ne veuille pas s’allonger à côté de quelqu’un qui vient d’accoucher d’un bébé qui pourrait vouloir l’assassiner dans 20 ans » – et s’oppose aux mariages mixtes entre juifs et musulmans, par ailleurs interdits dans cette grande démocratie qu’est Israël. Il regrette que les arabes n’aient pas été totalement expulsés de leurs terres en 1948. Il désire un État théocratique et se proclame homophobe.
Ce ministre partage l’idée de son collègue Ben Gvir d’installer un gouvernement militaire israélien à Gaza. « Il y aura un gouvernement militaire à Gaza. Parce que tout le monde est d’accord pour dire que nous devons rester à Gaza et la contrôler militairement, et il n’y a pas de contrôle militaire sans contrôle civil ».

Smotrich compte effacer le peuple palestinien de la surface du territoire de Gaza. Le 31 décembre, il appelait à un retour des colonies juives à Gaza et à la disparition de ses habitants actuels : « Si nous agissons de manière stratégiquement correcte et encourageons l’émigration, il y aura 100.000 ou 200.000 Arabes à Gaza et non pas 2 millions ». Autrement dit, ce ministre veut déplacer ou tuer plus de 90% d’une population pour récupérer sa terre. C’est littéralement ce qu’on appelle un génocide.

Gaza : famine organisée et sinistre fétichisme génocidaires

🔴 WEEK-END CONTRE CARREFOUR : NANTES OUVRE LE BAL

Il y a quelques jours, un communiqué signé par Les Soulèvements de la terre et le collectif Urgence Palestine appelait à faire de ce week-end du 17 et 18 février deux jours d’actions contre Carrefour, pour exiger un cessez-le-feu à Gaza.
« Nous ne pouvons nous résoudre à assister à un génocide en live stream […] il est temps d’élargir le mouvement. Comme en Afrique du Sud autrefois, l’arme du boycott économique semble être la plus efficace parmi celles à notre disposition » écrivaient les signataires.
Dans cette optique, Carrefour est une première cible logique […] l’entreprise est allée jusqu’à soutenir directement le massacre en offrant de bon cœur des colis alimentaires pour les militaires engagés dans les bombardements depuis des mois. Ici, Carrefour maintient les paysan.nes la tête sous l’eau en pratiquant des prix bas tandis que l’entreprise fait des milliards de bénéfices sur fond d’inflation galopante et de précarisation généralisée. »

Nantes a ouvert le bal avec plusieurs actions réalisées la nuit dernière, dont les photos ont été envoyées ce samedi à notre rédaction : à l’Ouest de Nantes, un grand magasin Carrefour a été entièrement repeint en rouge avec une grande inscription « Boycott ».
Partout dans l’agglomération, des enseignes Carrefour ont été couvertes d’affiches contre le génocide et la colonisation.
Au passage, une boite d’assurance Axa, entreprise tout aussi complice, a aussi été redécorées.
Cette campagne concerne toute la France, et dure jusqu’à dimanche soir.

Gaza : famine organisée et sinistre fétichisme génocidaires

LYON : ACTION DE BOYCOTT SPECTACULAIRE CONTRE CARREFOUR

Dans le cadre d’un week-end national de boycott contre l’entreprise Carrefour, complice active de l’État israélien génocidaire, des actions ont actuellement lieu dans toute la France à l’appel des Soulèvements de la Terre et du collectif Urgence Palestine.
À Lyon, une action particulièrement spectaculaire a eu lieu ce samedi matin dans la galerie marchande Westfield de La Part-Dieu.
Un immense drapeau de la Palestine a été déroulée sur plusieurs étages, pendant que des militant.e.s déployaient une banderole devant l’enseigne Carrefour avec le slogan : « Carrefour, assassin, t’as du sang sur les mains » et levaient des mains couvertes de peinture rouge.
Pendant ce temps, des liasses de tracts étaient jetées dans la galerie commerçante.
Cette action choc est très efficace pour rendre visible au plus grand nombre la complicité de l’entreprise de grande distribution avec une puissance qui commet un crime contre l’humanité.

Gaza : famine organisée et sinistre fétichisme génocidaires

🛒VAGUE D’ACTIONS CONTRE CARREFOUR, COMPLICE D’ISRAËL

De nombreuses actions ont eu lieu samedi 17 février contre la firme Carrefour, à l’appel des Soulèvements de la Terre et du collectif Urgence Palestine. En voici un aperçu :

➡️A Paris : un Carrefour a été encerclé par des manifestants et contraint de fermer ses portes et de baisser son rideau de fer, les forces de l’ordre ont dû intervenir.
➡️A Villejuif : des militants ont rempli des caddies de produits à boycotter, vendus par des marques liées à l’apartheid israélien, ce qui a provoqué l’encombrement et le blocage de la grande surface.
➡️A Guéret : des graffitis ont été réalisés sur le parking et la devanture d’un Carrefour.
➡️A Toulouse : partout dans la ville rose, une campagne d’affichage est visible pour dénoncer la complicité de la multinationale française Carrefour avec le génocide en cours.
➡️A Rennes : envahissement d’un magasin Carrefour avec des banderoles et des drapeaux palestiniens.
➡️A Lyon : déploiement d’un drapeau palestinien géant dans une galerie commerciale, jet de tracts et banderole devant le magasin Carrefour.
➡️A Nantes : plusieurs Carrefour ciblés par des affiches, des tags et des jets de peinture dans l’agglomération.
➡️A Saint-Marcellin, en Isère : un drapeau palestinien flottait dès l’aube sur la place de la mairie après que des collages nocturnes ait été réalisés sur le bâtiment municipal dédié à l’installation d’un carrefour.
➡️A Épinal, Grenoble, Saumur, Albertville … des militant.es ont déployés des banderoles, collé des stickers, distribué des flyers, fait du bruit et sensibilisé aux massacres cautionnés par Carrefour.

Des dizaines d’actions ont été recensées, afin d’amplifier le boycott des grandes surfaces complices d’Israël dans tout le pays !

- vidéo : https://fb.watch/qhD98vOXd8/

(posts de Contre Attaque)

Gaza : famine organisée et sinistre fétichisme génocidaires
Le système industriel étatico-capitaliste fabrique la mort industriel, directement, comme ici, ou indirectement

DIVERS

  • Après quatre mois de guerre génocidaire israélienne - Quatre mois après le déclenchement de la guerre menée par Israël contre les Palestinien·nes de Gaza, le chercheur Gilbert Achcar – spécialiste du monde arabe, auteur notamment de Le Peuple veut (Actes sud) – fait un point sur l’ampleur génocidaire du crime commis par l’État sioniste et pointe la responsabilité des puissances occidentales, en particulier les États-Unis.
  • Occupation de la terre et existences palestiniennes - Un podcast Avis de tempête - Pour cette troisième saison de leur podcast Avis de tempête, le collectif Désobéissance Écolo de Paris s’intéresse aux stratégies coloniales d’effacement des vies et des traces d’habitation de la Palestine mise en oeuvre par l’État d’Israël. Dans une seconde partie, il raconte celles et ceux, israéliens, qui refusent la guerre et l’apartheid et tiennent envers et contre tous, l’idéal d’une terre partagée.
  • Auto-réduction à Carrefour : https://www.facebook.com/reel/1180505812973193
  • Le 7 octobre : un massacre antisémite ? - Les narratifs autour des crimes perpétrés le 7 octobre par le Hamas ne font plus débat : de l’extrême droite à une partie non négligeable de la gauche, ils seraient le produit de l’antisémitisme.
    Article du collectif Tsedek publié sur leur site.
  • Les alliés d’Israël accélèrent le génocide en gelant les fonds de l’UNRWA - Plusieurs alliés d’Israël ont suspendu le financement de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à la suite d’allégations selon lesquelles 12 de ses employés auraient été impliqués dans les attentats du 7 octobre menés par le Hamas.
    Les allégations israéliennes semblent se fonder sur des aveux faits par des détenus palestiniens, probablement dans des conditions de torture. Les experts en droits de l’homme avertissent que la suspension de l’aide à l’UNRWA constitue une violation de la Convention sur le génocide de 1948.
  • Il fait sombre avant l’aube, mais le colonialisme israélien touche à sa fin - Dans ce texte, Ilan Pappé analyse la difficulté croissante de légitimation de la logique d’extermination et de déshumanisation inhérente au colonialisme de peuplement mis en œuvre par le projet sioniste. Il la situe dans le cadre de la crise interne de la société israélienne et conclut à la fin de ce projet en tant qu’il s’incarne dans un État juif qui se veut à la fois démocratique et colonisateur. Mais la fin de ce projet est aussi un moment de danger maximal, qui voit se combiner une guerre génocidaire à Gaza et une escalade de violence en Cisjordanie. Face à cette catastrophe, l’auteur en appelle à l’élaboration de visions alternatives pour l’avenir de la Palestine, différentes du modèle occidental d’État-nation.
  • Cancers, terres contaminées... Des déchets israéliens empoisonnent la Cisjordanie - En Palestine, les déchets électroniques sont brûlés pour y récupérer les métaux et les revendre illégalement. Un trafic qui a fait augmenter le cas de cancers, et l’inquiétude des habitants.
  • Stop massacre Gaza, Sabotons l’industrie de l’armement ici ! - Le 22 février au matin, une vingtaine de stations de vélos de JCDecaux ont été recouvertes d’affiches, collées des deux côtés des garde-bouts arrières de 150 vélos, qui se sont balladés toute la journée à travers la ville.
  • Derrière leurs guerres, des usines ordinaires. Appel à action contre les entreprises d’armement complices du génocide palestinien ! - Depuis cinq mois, l’État colonial d’Israel déploie une campagne militaire génocidaire sur la population palestinienne à Gaza et en Cisjordanie. Face à ce massacre quotidien, nous avons toustes une responsabilité à pratiquer notre solidarité si l’on veut faire de l’anti-impérialisme un horizon concret. Cette solidarité doit s’exprimer par des actions directes afin de revendiquer d’urgence un cessez-le-feu immédiat et la libération de la Palestine. Par tous les moyens, il faut chercher à enrayer cette machine militaire qui broie quotidiennement, et non seulement en temps de conflit ouvert, la vie des palestinien.nes.
  • « Cette situation d’apartheid doit cesser ! » Depuis ce discours au festival de Berlin, le réalisateur israélien Yuval Abraham a été traité d’antisemite par les fanatiques israéliens, et reçoit de nombreuses menaces... - Vidéo : https://fb.watch/qt_Kr0aQfI/
Gaza : famine organisée et sinistre fétichisme génocidaires

APOLOGIE DE TUEURS D’ENFANTS SUR UNE CHAÎNE DU SERVICE PUBLIC

- Barbarie journalistique sur France Info -

Samedi 10 février 2024, la chaîne publique française d’information en continu France Info publiait le témoignage d’un soldat de Tsahal. "Un tireur d’élite franco-israélien raconte l’offensive à Gaza de l’intérieur" titrait le média. "Tireur d’élite", un doux euphémisme pour ne pas dire meurtrier ou criminel. En Palestine, de nombreux civils, dont des enfants, sont exécutés par les snipers de l’armée d’occupation israélienne depuis des années. Il ne s’agit pas de "tireurs d’élite" mais bel et bien de tueurs qui abattent des gamins palestiniens froidement d’une balle dans le tête.

Le 16 février, le Los Angeles Times, quotidien américain d’audience internationale, donnait la parole à un médecin revenu tout droit de la bande de Gaza. Irfan Galaria est spécialiste de la chirurgie plastique et reconstructive. Il travaille actuellement dans un cabinet de l’État de Virginie sur la côte-est des États-Unis. Fin janvier, le chirurgien, accompagné d’autres soignants, partait avec le groupe d’aide humanitaire MedGlobal pour faire du bénévolat à Gaza.
Outre l’ambiance effroyable et les conditions de soins dystopiques décrites par le médecin à son retour du sud de l’enclave palestinienne, Irfan témoigne des assassinats ciblés d’enfants palestiniens. Le médecin confirme aux journalistes du LA Times la barbarie absolue des snipers israélien : "À une occasion, une poignée d’enfants, tous âgés de 5 à 8 ans, ont été transportés aux urgences par leurs parents. Tous ont reçu un seul coup de sniper dans la tête. Ces familles retournaient chez elles à Khan Yunis, à environ 4 km de l’hôpital, après le retrait des chars israéliens. Mais les tireurs isolés sont apparemment restés sur place. Aucun de ces enfants n’a survécu".

En novembre dernier, nous vous rapportions dans un article que les militaires israéliens portaient des tee-shirts racistes encourageant à assassiner des femmes enceintes ou des enfants palestiniens. En effet, tuer des enfants arabes est considéré comme une réussite, un sujet de blague chez les suprémacistes israéliens. Le meurtre de femmes et d’enfants est normalisé au sein même de l’armée et ces pratiques criminelles sont encouragées par les ministres fascistes du gouvernement israélien. En répétant que « personne n’est innocent » à Gaza, les responsables politiques rendent cela possible.

L’armée israélienne est présentée comme « la plus morale du monde » et, sur tous les plateaux télé, les présentateurs répètent qu’Israël tuerait « sans intentionnalité », quasiment sans faire exprès. Il n’y a rien de plus faux. En février 2013, le Times of Israël révélait que Mor Ostrovski, 20 ans, soldat d’une unité de sniper de l’armée israélienne, partageait sur son compte Instagram la photo d’un enfant palestinien de dos pris dans le viseur d’un fusil. En 2014, Israël avait déjà tué 374 enfants à Gaza lors d’une opération baptisée « plomb durci ». L’été dernier, l’ONU rappelait que l’année 2022 a été l’année la plus meurtrière pour les enfants palestiniens en Cisjordanie depuis 15 ans. Depuis le 7 octobre, les enfants sont en première ligne de la politique exterminatrice et d’anéantissement de l’État colonial israélien.

C’est donc à ce genre de personnage, probable tueur d’enfant ou en tout cas complice, sans foi, ni règle, en-dehors de toute morale ni éthique d’une armée génocidaire que France Info a offert une tribune. Le service public décide de mettre en avant un criminel et de promouvoir un régime de tortionnaires plutôt que de parler de la situation des palestiniens. Les médias sont les faiseurs d’opinion de notre époque. Par leur travail quotidien de falsification généralisée, ils participent de l’acceptation d’un des pires crimes contre l’humanité de ce début de siècle dans une part importante de la population.

Suite à la guerre en Irak, l’industrie Hollywoodienne avait déjà tenté de transformer les snipers en héros incompris : en 2014, le film American Sniper racontait l’histoire, basée sur des faits réels, d’un sniper de l’armée des USA nommé Chris Kyle, qui aurait tué au moins 160 personnes. Grâce au soft power américain, un tueur de masse était ainsi glorifié dans une fiction mondialisée. Dans l’imaginaire impérialiste, abattre des arabes en Irak où en Palestine est valorisé.

SRAËL BOMBARDE LE LIBAN ET CHERCHE A EMBRASER TOUTE LAGION

Israël agresse et bombarde avec toujours plus de violence le pays voisin, le Liban. La semaine dernière, des frappes meurtrières ont visé le sud du Liban, tuant au moins 15 personnes, notamment 7 membres d’une seule famille dont un bébé, dans la ville de Nabatiyé.
Lundi 19 février, d’autres bombes ont été tirées dans le sud du Liban, détruisant entrepôt où étaient fabriqués des pneus et des générateurs électriques, ainsi que les environs d’une usine, faisant « quatorze blessés, pour la plupart des travailleurs syriens et palestiniens ». Israël prétend qu’il s’agit d’un bâtiment en Hezbollah, faction liée à l’Iran et hostile à Israël.
Le 2 janvier, Israël frappait déjà Beyrouth, capitale du Liban, pour la première fois depuis 2006.
Un drone israélien a fait exploser tout un périmètre situé dans la banlieue de la ville. Au moins 6 personnes ont été tuées dans cette frappe, dont Saleh el-Arouri, un dirigeant du Hamas.
Imaginez qu’un État arabe revendique des bombardements militaires sur des villes israéliennes : cela provoquerait l’intervention immédiate des États occidentaux et une guerre mondiale. Le Hezbollah et l’État libanais sont restés globalement passifs depuis le 7 octobre, mais avaient prévenu qu’une attaque sur leur sol serait une ligne rouge à ne pas franchir. Israël multiplie les tirs sur le territoire du Liban pour provoquer un embrasement.
En quatre mois, au moins 269 personnes ont été tuées sur le sol libanais. Le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant avait déclaré : « Nous sommes dans une guerre à plusieurs fronts. Nous sommes attaqués sur sept fronts : Gaza, le Liban, la Syrie, la Judée et la Samarie [le nom donné à la Cisjordanie par les fanatiques sionistes], l’Irak, le Yémen et l’Iran ». L’État colonial et son allié états-unien multiplie donc les provocations contre plusieurs pays de la région, et semble vouloir entraîner tout le Proche-Orient vers le suicide.

Après avoir validé la destruction de Gaza, le « soutien inconditionnel » de nos dirigeants ira-t-il jusqu’à accepter qu’une poignée de fascistes messianiques provoquent une guerre mondiale ?

- vidéo : https://fb.watch/qkjOX6PC28/

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DANS L’HÉRAULT : POUR AVOIR SOUTENU LA PALESTINE, UN MARAICHER MENACÉ ET UN CLIENT ARRÊTÉ

Clermont-l’Hérault est un bourg situé dans le Sud de la France, entre Montpellier et Béziers. Sur le marché de la commune, on trouve Mariano, maraîcher bio et commerçant historique qui vend des produits et affiche son soutien depuis des années à la cause palestinienne.
Sur son stand, en plus de ses récoltes, plusieurs T-Shirts affichent des slogans solidaires du peuple palestinien. Mercredi 14 février, le vendeur portait lui même un sweat avec un poing levé et le slogan « free Palestine ».

Ce jour là, le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, avait prévu de se promener sur le marché de Clermont-L’Hérault avec des élus locaux. Avant cette visite, le maire de la commune a envoyé sa police municipale intimider Mariano pour qu’il retire les T-Shirts et les range dans son camion. Une atteinte scandaleuse et sans doute illégale à la liberté d’expression. Des clients ont pris la défense du maraîcher, les agents ont demandé le renfort de la gendarmerie … et les militaires ont contrôlé tout le monde, et embarqué une personne qui n’avait pas ses papiers pour vérifier son identité au commissariat.

Cette affaire ubuesque aurait pu s’arrêter là, mais Mariano est désormais menacé d’être expulsé du marché par la mairie s’il ne retire pas les T-Shirts. Ce que le commerçant refuse. Sera-t-il privé de son stand pour avoir soutenu un peuple opprimé ? Un rassemblement de soutien aura lieu ce mercredi devant la mairie de Clermont-L’Hérault.

Cette lamentable affaire s’inscrit dans une vague générale de persécutions et de censure de toute parole en faveur de la Palestine. La basketteuse Émilie Gomis a été démise de ses fonctions aux Jeux Olympiques et convoquée par la police pour un post pro-palestinien sur les réseaux sociaux. La juriste franco-palestinienne Rima Hassan subit un harcèlement quotidien et a vu des partenariats et cérémonies annulées sous la pression de l’extrême droite sioniste. Des personnes qui ont repeint un escalier à Lyon aux couleurs de la Palestine ont été jetées en cellule et perquisitionnées. Des syndicalistes ont été arrêtés pour « apologie du terrorisme » après un tract sur Gaza. Des diffamations très violentes et systématiques sont lancées contre la France Insoumise ou le NPA, et des menaces de dissolutions pleuvent sur les collectifs anticolonialistes.

Avec l’affaire de Clermont-l’Hérault, on peut dire que l’État tente de museler toute critique du génocide partout, des grandes métropoles jusqu’aux marchés des petits bourgs.

"Je suis personnellement fière des ruines de Gaza"

"Je suis personnellement fière des ruines de Gaza et que chaque enfant, même dans 80 ans, racontera à ses petits-enfants ce que les Juifs ont fait"
May Golan, Ministre de l’Égalité sociale et de la Promotion des Femmes d’Israël, 19 février 2024.

Qui peut encore nier que l’État israélien est dirigé par des fascistes génocidaires ? Et qui peut encore oser leur apporter un soutien inconditionnel ?

- vidéo : https://fb.watch/qmdPoeaqLR/

Gaza : famine organisée et sinistre fétichisme génocidaires

🇮🇱 BARBARIE COLONIALE EN IMAGES

– Des nouvelles de l’armée la plus morale de l’univers –

Une image vaut parfois mille mots. Ces images, prises et diffusées par des soldats israéliens, figureront peut être dans les livres d’histoire pour illustrer la barbarie au XXIe siècle :

En haut, un groupe de militaires de l’armée israélienne se prend en photo devant les décombres de Gaza. Ce selfie est un cliché monstrueux et en dit long sur l’état mental des troupes israéliennes. L’analyse d’images satellitaires révèle que les frappes de Tsahal contre l’enclave palestinienne sont plus intenses que les bombardements en Syrie, en Ukraine ou même lors de la Seconde Guerre mondiale. Le vice-président de la Commission européenne chargé de la haute représentation de l’Union pour la politique étrangère et la politique de sécurité, Josep Borrell, comparait La destruction de Gaza à la campagne de bombardement contre l’Allemagne nazie. En réalité, l’ampleur de l’anéantissement est encore plus élevé que sur les grandes villes du Reich rayées de la carte par les Alliés.

➡ En bas plusieurs photographies montrent de jeunes soldats israéliens exhiber les sous-vêtements de femmes palestiniennes sur les réseaux sociaux. Un des militaires va même pousser le niveau de perversité à son étape maximale. On le voit assis, par terre, fusil d’assaut à la main, posé sous de la lingerie féminine dans une habitation abandonnée de la bande de Gaza. L’homme postera ensuite l’image sur un site de rencontre. Qu’est-il arrivé aux femmes palestiniennes dont les affaires sont exposées comme des trophées sexuels ? Sont-elles mortes ? Ont-elles été violées ? Et pourquoi diffuser fièrement une image aussi macabre, sinon parce que l’ont ressent de l’excitation à humilier et à détruire un peuple ? Ce criminel de guerre, misogyne et génocidaire, est franco-israélien : il se nomme Benjamin M. Répondra-t-il de ses actes face à la justice française ?

➡️ Des expertes mandatées par l’ONU ont exigé lundi une enquête après des accusations d’exécutions et de viols par les forces israéliennes contre des femmes et filles palestiniennes à Gaza et en Cisjordanie. Les féministes occidentales bourgeoises qui présentent les palestiniens comme des terroristes violeurs assoiffés de sang et l’État israélien comme une démocratie progressiste et égalitaire vont-elles dénoncer ces violences sexuelles coloniales ?

Cette série d’images résonne avec d’autres. Celle de la violence des Empires et du sadisme des régimes génocidaires. Le gouvernement israélien et son armée s’inscrivent historiquement dans la lignée des plus grands tortionnaires et criminels de masse.

ISRAËL : NETANYAHOUPRIME UNE MANIFESTATION D’OPPOSITION

Samedi 24 février au soir à Tel Aviv, la contestation a franchi un cap. Des milliers de personnes ont de nouveau manifesté pour réclamer la démission du Premier Ministre d’extrême droite Netanyahou, exiger de vraies négociations pour les otages israéliens ainsi qu’un cessez-le-feu à Gaza.

En réponse, les autorités n’ont pas hésité à tirer au canon à eau sur le cortège, comprenant des familles d’otages, et à charger avec la police montée ou encore à embarquer des manifestants pacifistes.

Le gouvernement fasciste israélien est de plus en plus isolé et contesté, ce qui le rend peut être encore plus dangereux. Netanyahou n’a pas d’autre issue que de poursuivre et amplifier la guerre pour se maintenir au pouvoir et faire taire son opposition, quitte a semer la guerre dans tout le Moyen-Orient. L’arrêter est donc impératif.
Au pouvoir en Israël se trouvent des criminels de guerre génocidaires, qui en plus de massacrer les palestiniens n’hésitent pas à réprimer leur propre population. Les médias dominants, totalement inféodés à l’extrême droite sioniste, montreront-ils ces images de Tel Aviv ?

- vidéo : https://fb.watch/qshjM92P6B/

Gaza : famine organisée et sinistre fétichisme génocidaires

WASHINGTON : UN JEUNE SOLDAT S’IMMOLE CONTRE LENOCIDE EN PALESTINE

Dimanche 25 février, Aaron Bushnell, jeune soldat de l’US Air Force, s’est immolé par le feu devant l’ambassade d’Israël à Washington.
« Je suis sur le point de m’engager dans un acte de protestation extrême », a-t-il dit calmement dans une vidéo diffusée sur internet, alors qu’il marchait vers l’ambassade. « Mais comparé à ce que les gens ont vécu en Palestine aux mains de leurs colonisateurs, ce n’est pas du tout extrême. C’est ce que notre classe dirigeante a jugé normal ».
Le matin même, il avait envoyé un e-mail à des journalistes annonçant : « Aujourd’hui, je prévois de me lancer dans un acte de protestation extrême contre le génocide du peuple palestinien » et que l’événement serait diffusé en direct.
Juste avant de s’asperger d’essence, il a déclaré : « je ne serai plus complice du génocide » et, une fois en feu, il a crié à plusieurs reprises « Free Palestine ».
Nous ne diffusons pas la vidéo montrant son calvaire insoutenable. Mais on y voit un policier hurler « get on the ground » – « reste à terre » – en braquant son arme à feu, sans lui venir en aide, alors que le jeune homme est en train de brûler vif. Signe de l’infinie stupidité et de l’inhumanité de la police états-unienne. D’autres hommes accourent et tentent d’éteindre le feu avec des extincteurs.
Ce lundi matin, Aaron Bushnell est déclaré mort. Son sacrifice terrible rappelle celui de Jan Palach, un jeune étudiant Tchèque né en 1948, qui s’est immolé à l’age de 20 ans à Prague, le 19 janvier 1969, pour protester contre la dictature soviétique. C’était à la suite du Printemps de Prague, source d’un grand espoir de démocratisation. Son martyre avait provoqué une onde de choc mondiale, de grandes manifestations, et un souvenir toujours vivant en République Tchèque. En sera-t-il de même pour le geste désespéré du soldat nord-américain ?

Gaza : famine organisée et sinistre fétichisme génocidaires

SOFIA, 18 ANS, CONDAMNÉE À LA PRISON POUR AVOIR REFUSÉ DE S’ENRÔLER DANS L’ARMÉE ISRAÉLIENNE

– L’État fasciste israélien enferme la jeunesse qui refuse de prendre part au génocide à Gaza –

On les appelle les « refuznik », mot composé de « refus » et du mot russe ouznik, c’est-à-dire « prisonnier ». L’expression est synonyme de dissidence. Dans un État militarisé comme Israël, où tous les jeunes doivent s’engager, il y a régulièrement des objecteurs et objectrices de conscience, des personnes courageuses qui refusent de prendre les armes pour le régime colonial.

En 2019, cinq objecteurs de conscience ont été détenus militairement. En 2020, soixante lycéens et lycéennes signaient une lettre refusant le service. En 2001, au moins 300 refuzniks ont refusé de servir dans les territoires occupées durant la Seconde intifada. En 2003, vingt-sept pilotes de l’armée dénonçaient les attaques « illégales et immorales que l’État d’Israël effectue dans les territoires palestiniens ».
Il y a quelques semaines, c’était le jeune israélien Tal Mitnick qui déclarait au tribunal : « Je refuse d’être enrôlé, de participer à une guerre criminelle à Gaza. Je crois qu’un massacre ne résout pas un massacre. La violence ne résout pas la violence », avant d’être envoyé en prison.

Depuis le 7 octobre, l’armée israélienne a déclenché une mobilisation exceptionnelle de réservistes pour étancher sa soif de sang. À partir de 18 ans, le service militaire est obligatoire en Israël. Il dure 3 ans pour les hommes et 2 ans pour les femmes. L’armée israélienne commet actuellement l’un des pires massacres de l’histoire récente à Gaza et en Cisjordanie, et il n’est pas acceptable d’y participer pour certains jeunes.
Sofia Orr est une israélienne de 18 ans. Elle est originaire de Pardes Hanna, situé à une cinquantaine de kilomètres de Tel-Aviv. Ce dimanche 25 février, elle s’est rendue à la base d’enrôlement de Tel Hashomer où elle a refusé de rejoindre les rangs de l’armée israélienne. Le 23 janvier 2024, dans une interview accordée au média suisse RTS, Sofia expliquait son refus : « J’ai décidé de ne pas servir dans l’armée israélienne, car je ne veux pas prendre part à la politique d’oppression et d’apartheid qu’Israël applique aux Palestiniens. J’ai pris cette décision avant la guerre, car l’oppression n’a pas commencé le 7 ou le 8 octobre ».

Sur place, la jeune femme est accompagnée de manifestant-es du réseau Mesarvot, qui soutient les « refuzniks », et subira la prison. Le choix est d’autant plus courageux qu’à la suite de cette période d’enfermement, l’armée peut convoquer de nouveau la personne réfractaire, et en cas de refus supplémentaire, la remettre cellule. Certains jeunes enchaînent donc les séjours en prison. Tal Mitnick, mis en cellule une première fois en décembre, a de nouveau refusé dimanche son service militaire pour la troisième fois, après avoir purgé 60 jours de prison pour deux condamnations. Il se tenait aux côtés de la jeune femme en solidarité.

Sofia Orr vient donc d’être condamné à 20 jours de détention pour avoir refusé de rejoindre les forces armées de Tsahal. Dans un régime colonial belliciste, gouverné par des fascistes fanatiques, ces refus, qui restent certes minoritaires, constituent en soi un acte d’humanité et de raison. Ils ont une valeur d’exemple pour une partie de la jeunesse israélienne qui refuse de prendre part à l’occupation et aux massacres à Gaza.

Là où l’État-Major et l’extrême-droite israélienne y voient une haute trahison, nous voyons y un acte révolutionnaire, un geste d’amour entre les peuples. Devant la base militaire, Sofia déclarait : « Je refuse de m’enrôler parce que je veux créer une réalité dans laquelle tous les enfants entre le fleuve Jourdain et la mer peuvent rêver sans barrières ».

Sofia, une Juste dont le nom doit être connu au-delà des frontières.

Gaza : famine organisée et sinistre fétichisme génocidaires

LE DERNIER MESSAGE D’AARON BUSHNELL

Dimanche 25 février 2024, le monde était un peu plus sinistre encore que la veille. Un Juste était mort. Un jeune homme qui avait la vie devant lui a décidé de s’immoler, de périr dans des souffrances abominables, en guise de protestation ultime contre le génocide en cours à Gaza.

Aaron Bushnell avait 25 ans, était engagé dans l’armée des États-Unis, et s’est sacrifié devant l’ambassade d’Israël à Washington dans l’espoir de réveiller les consciences face au massacre en cours.

L’un des derniers messages du jeune homme était :
« Many of us like to ask ourselves, "What would I do if I was alive during Slavery ? Or the Jim Crow South ? Or the apartheid ? What would I do if my country was committing genocide ?" The Answer is, you’re doing it. Right now. »

Traduction :
« Beaucoup d’entre nous aiment se demander : "Que ferais-je si j’étais en vie pendant l’esclavage ? Ou dans le Sud durant les lois Jim Crow [les lois Jim Crow instauraient la ségrégation raciale dans le Sud des USA jusqu’en 1964] ? Ou l’apartheid ? Que ferais-je si mon pays commettait un génocide ?’’ La réponse est que vous le faites. En ce moment même. »

Ce qu’il voulait dire, c’est que dans la vie, seuls les actes comptent. Si l’on devait faire un parallèle, en France, beaucoup de gens se demandent aussi s’ils auraient été résistants, collabos ou passifs pendant la seconde guerre mondiale. S’ils auraient osé sortir du rang, prendre des risques dans une situation injuste, contrairement à l’immense majorité de la population. Aaron Bushnell a voulu agir, et il a choisi la manière la plus désespérée et spectaculaire.

Depuis son geste, les médias français, d’habitude si friands de sensationnalisme, n’ont quasiment pas évoqué le sujet. Alors faisons connaître les derniers mots d’Aaron Bushnell, pour qu’il ne soit pas mort en vain.

Gaza : famine organisée et sinistre fétichisme génocidaires

TICHISMENOCIDAIRE : QUAND LES SOLDATS ISRAÉLIENS EXHIBENT DES POUPÉES

Ce qu’il se passe en Palestine se situe aux confins de l’horreur humaine. Pas uniquement parce que nous assistons à un génocide et à une famine organisés en direct, avec le soutien de nos glorieuses « démocraties », mais aussi par la mise en scène assumée de l’armée fasciste qui commet ces crimes à la vue de tous.

Nous en parlions il y a quelques jours : les militaires de l’armée israélienne se prennent en selfie devant les décombres de Gaza ou montrent en rigolant les sous-vêtements de femmes palestiniennes sur les réseaux sociaux. Une forme de fétichisme sexuel, un outrage envers les femmes d’un peuple colonisé, massacré, affamé, par les soudards d’une armée d’occupation.

D’autres photos que voici sont encore plus épouvantables : celles de jouets d’enfants exhibés comme des trophées. Par exemple une peluche de Mickey attachée à l’avant d’un véhicule, entourée de soldats en armes qui ricanent. Une poupée portant un keffieh à l’arrière d’une jeep de l’armée.

D’autres soldats sont allés plus loin : ils posent directement dans les maisons des palestiniens chassés ou tués, l’un d’eux joue avec une Barbie, un autre fait semblant de dormir dans un berceau avec une peluche pour bébé. Alors que plus de 10 000 enfants ont été tués par l’armée israélienne, dont des centaines de nouveaux nés, ces images donnent le vertige ou la nausée.

Enfin, un sous vêtement a été attaché à l’avant d’un véhicule militaire, comme écartelé. Autre trophée sexualisé. Ces actes ne sont pas ceux de détraqués sadiques sans aucun sens moral : ils sont mis en scène, photographiés et mis en ligne de façon assumée, avec la validation de la hiérarchie militaire. C’est la déchéance morale la plus totale, la déshumanisation de tout un peuple. Ces images ne peuvent que rappeler les heures sombres du nazisme ou les exactions de Daesh en Syrie.

Sauf qu’ici, ces soldats sont soutenus par le « camp du bien » occidental. Et que plus de 4000 français combattent actuellement sous uniforme israélien à Gaza. Ces photos resteront comme autant de preuves de leurs actes de barbarie, de la banalité du mal en plein XXIe siècle

Gaza : famine organisée et sinistre fétichisme génocidaires

À GAZA, LA FAMINE TUE

Cette image insoutenable montre une petite fille squelettique, emportée par la famine. Il ne s’agit pas d’une archive des pires heures des années 1940, mais d’une photo prise en février 2024, dans la ville de Beit Hanoun, dans la bande de Gaza. C’était la petite Anhar Al-Shanbari, âgée de 2 ans seulement, emportée par la privation de nourriture.

Un rapport de l’ONU indiquait le 21 décembre que plus de 570.000 personnes à Gaza souffraient de famine en conséquence de la guerre. Cela représentait 25% de la population. En février, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture estimait que 378.000 personnes sont au stade le plus avancé de ce qui peut être considéré comme une crise alimentaire, « au plus près de la famine ». À présent, des morts de faim d’enfants commencent à être recensées.

En plus d’Anhar Al-Shanbari le 27 février, Elham Joha, 17 ans, est aussi morte de faim dans le nord de la bande de Gaza la veille. Le 23 février 2024, Mohammad un nourrisson de 2 mois, né pendant l’attaque israélienne, est mort de faim. Ce ne sont sans doute qu’une partie des victimes, car le réseaux internet et l’électricité manquent et les informations circulent mal dans le chaos ambiant.

Cette famine n’est pas le résultat d’une catastrophe imprévue : c’est un choix génocidaire. Celui de faire mourir de faim les habitant-es d’une enclave aux portes d’un des pays les plus riches du monde.

À quelques kilomètres de Gaza, dans les villes israéliennes, les restaurants fonctionnent, les supermarchés sont remplis de nourriture. Le long de la frontière entre Gaza et Israël, des fanatiques sionistes bloquent l’arrivée de l’aide humanitaire. Dans Gaza, des soldats israéliens détruisent des stocks de nourriture restants. Dans le reste du monde, l’agence humanitaire de l’ONU venant en aide aux palestiniens est diffamée et nos États lui retirent des subventions. Ces morts sont des assassinats.

Ne détournez pas le regard. Si nos gouvernants valident une famine organisée contre un peuple tout entier et laissent mourir des enfants de faim, ils sont mûrs pour la pire des barbaries, et personne n’en sortira indemne. C’est toute l’humanité qu’on assassine.

ISRAËL MASSACRE LES PALESTINIENS VENUS CHERCHER DE L’AIDE ALIMENTAIRE

- ⚠️ images sensibles -

Après le massacre de milliers d’enfants, les bombardements systématiques d’hôpitaux et la famine organisée, on pensait que l’État Israélien avait atteint les limites de l’horreur humaine. Ces derniers jours, de nouveaux caps dans la cruauté semblent franchis à Gaza.

En début de semaine, des avions français et jordaniens ont largué de l’aide alimentaire d’urgence sur la côte de Gaza, pour permettre aux centaines de milliers de personnes affamées de survivre. Mal lancés, ces colis sont tombés dans la mer, face à une foule agglutinée sur la plage. Des pêcheurs ont tenté d’aller récupérer les colis, mais l’armée israélienne a largué des bombes sur les embarcations !

Jeudi 29 février, c’est pire encore. Alors qu’à nouveau une foule dense attendait l’arrivé de camions d’aide alimentaire sur la côte, l’armée israélienne a ouvert le feu sur les palestiniens affamés et désarmés en tirant des rafales à l’arme de guerre ! Un véritable massacre : 800 personnes auraient été blessées par balles, et 112 au moins sont mortes. Des chariots entiers de cadavres étaient récupérés après ces tirs.
Les autorités israéliennes ont évidemment menti en parlant d’abord d’un « mouvement de foule », mais face aux nombreuses images accablantes, elles ont reconnu avoir donné l’ordre de tirer car elles se sentaient « menacées ». Il s’agit en réalité d’un nouvel acte génocidaire : après avoir organisé la famine, cette armée profite de l’afflux de personnes affamées pour les exécuter froidement. À tel point que même la France et les USA ont condamné ces actes et demandé des explications.

De tels crimes rappellent inévitablement les heures les plus terribles de la Seconde Guerre mondiale. Le degré de barbarie et le niveau de déshumanisation atteint par l’armée israélienne rejoint ceux des pires tortionnaires que l’humanité ait connue.

- vidéo : https://fb.watch/qxHCnbrGMQ/

(posts de Contre Attaque)


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