Et si, on arrêtait d’aller voter ?

mercredi 12 avril 2017, par Irene.

Ne pas aller voter. Cela procède d’une décision réfléchie, en résistance en opposition avec une conduite qui devrait aller de soi. On vote sans se poser de questions parce que c’est un droit acquis par nos aïeux et que c’est aussi un devoir ; en effet en démocratie les élections sont constitutives de l’acte de citoyenneté ; à première vue elles permettent de s’approprier le processus politique.

Mais en est-on si sur ?

Voter est aussi être une façon de légitimer un système en place. Mettre un bulletin dans l’urne, c’est donner un pouvoir au candidat qui aura suscité nos espoirs.
Votez d’une certaine façon, peut être considéré comme un acte lâche. Ne pas aller voter peut-être considéré comme un acte courageux, le plus engagé qui soit, mais bien sûr très dangereux car il laisse la place aux autres… Cette idée ne serait efficace que si elle était adoptée par 100 % des gens.
Ne pas aller voter serait laisser le champ libre pour tous ceux qui pensent qu’un pouvoir fort qui assure l’ordre et ne se met pas en travers du travail des multinationales et des nébuleuses occultes du pouvoir.
Ne pas aller voter équivaudrait à renoncer à ces libertés qui semblent naturelles et dont on mesure l’importance une fois qu’on en est privées.
Ne pas aller voter c’est envoyer un message fort à tous les candidats qui élaborent des programmes tout en sachant qu’il n’auront pas les moyens de leurs ambitions.

Les programmes servent à faire rêver, à renforcer l’image de l’homme providentiel qui détient la clé des problèmes, à donner l’illusion que demain sera meilleur aujourd’hui.

Mais les citoyens sont de plus en plus désabusés et de moins en moins dupes. Ils se tournent alors vers d’autres échappatoires et désertent la sphère du politique pour explorer d’autres champs de développement en particulier celui du développement personnel : si je grandis dans ma connaissance intime, dans celle des lois dites naturelles, alors je vais trouver l’épanouissement ! Vive la « reliance », le maître mot. C’est une sorte de sauve-qui-peut individualiste qui ouvre une voie d’espérance mais qui laisse le champ libre aux puissants qui auront toute latitude pour continuer leur travail de prédateur.

Pourquoi mettre en opposition ces deux attitudes alors qu’elles pourraient être complémentaires ? J’ai souvent observé que cet équilibre était difficile à réaliser mais ceci pourra faire l’objet d’un autre article.


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