Dans les rues ruineuses de vie

Cécile Carbonel & Alexandre Pierrepont

mardi 29 janvier 2019, par janek.

1
Il est quasiment seul avec son drapeau, il est davantage planté que son drapeau dans le sol retourné de la place François-1er. Il se balance sur ses pieds près de la fontaine centrale, de ses griffons ailés et élégants ; il observe au loin les nettoyeurs de la brigade anti-criminalité protéger la propriété privée, l’ordre républicain. Il a forcément l’air un peu perdu dans ces « beaux » quartiers, sous ce ciel argenté. Mais quand une poignée de fauteurs de troubles transpercent la place en courant, il lève le pouce. Personne n’est perdu aujourd’hui.

2
Elle. Elle marche rue de Rivoli, elle ne regarde pas vraiment où elle est. Le Louvre et les arcades, elle ne les voit pas.
Elle regarde devant, loin. Elle essaye parce qu’elle est triste. Elle ne sait pas vraiment si cela changera quelque chose, elle est lasse. Son regard. Il pleut. Il fait froid. Son regard. Celui qu’elle pose sur le monde et celui qu’elle pose sur elle.
Elle se dit gueuse.
Sur son gilet.
C’est comme ça qu’elle se voit.
La gueuse est dans la rue. Elle est triste. Il fait froid. Il pleut. Elle marche. Et tristement, regarde devant.

3
Trop célèbre enseigne de restauration très, très rapide rue du Faubourg du Temple où deux dizaines de passereaux valdinguent dans ce réfectoire pour classe très moyenne à très pauvre et y raflent une mise de cookies et de gâteries. Les adultes dehors n’interviennent pas, sourient parfois. Une dame tout de même manifeste sa désapprobation. Un homme en gilet jaune, à côté d’elle, lui fait alors remarquer : « Rassurez-vous, madame. Moi, je suis un cassé, je suis bien placé pour savoir que ce sont pas eux les vrais casseurs. Ceux-là, ils sont plus haut, beaucoup plus haut. Là, c’est rien que des jeunes qui s’étirent. Qui veulent vivre ailleurs que dans un monde invivable. » De fait, ils brûleront vite tous ces acides gras saturés.

4
Place de la République, au centre. Une femme est là. Son âge. Canonique. D’ailleurs elle porte un bonnet phrygien. Elle a une canne, qui la soutient et qu’elle brandit. Elle crie. Une voix de crécelle.
« Alors on va où ? » Elle veut marcher, elle veut en découdre.
En la voyant, agile il descend de la statue et s’approche d’elle. S’agenouille.
« Madame, vous avez vu, moi j’suis jeune, j’ai aucun mérite finalement à être là, mes genoux vont bien. Mais vous, là ! Avec votre bonnet de la révolution et votre canne, vous pouvez à peine marcher et vous êtes là avec nous. Vous êtes trop belle, madame. »

5
Avenue des Champs-Élysées, ils sont trois à débouler d’une rue adjacente, masqués, cagoulés, équipés, ils viennent sans doute d’en découdre et reprennent leur souffle, adossés à une rampe de parking. Visiblement, à voir leurs yeux rougis, leurs protections n’ont pas suffi à les protéger du gaz lacrymogène. Ils sont l’image de tout ce que l’on déteste, tout l’incivisme, toute la sauvagerie, toute la barbarie même, que « tou.te.s » nous demandent de détester. Mais une femme très âgée, très bien de sa personne, s’avance vers les trois jeunes hommes en noir et leur demande avec une indescriptible courtoisie s’ils veulent bien qu’elle leur nettoie les yeux, « avant d’y retourner », car elle a prévu le matériel pour. Ils disent oui et merci. Ils sont très polis.

6
Rue Saint Martin. On ne voit que ses yeux parce que le reste de son visage est caché. Le visage est caché par un drapeau bleu blanc rouge et une fleur de lys. Et juste à côté, bruyante, une fanfare. Cachés derrière leurs instruments, ils jouent de la musique, ils chantent gaiement et pour tout le monde. C’est leur manière à eux. C’est entraînant. Il les regarde. Il ne chantera pas mais il marche à leurs côtés.

7
Près de la place de l’Opéra, près des riches magasins qui, dans un élan de solidarité inconsciente avec le mouvement social, ont enfin la décence de cacher leurs marchandises derrière des palissades en bois ignifugé, lesquelles présentent en outre l’avantage de pouvoir servir de panneaux d’information pour les graffiteurs de passage, une famille de Maliens dévore un télescopique cornet de frites. L’un d’entre eux discute avec deux retraités du Poitou, qui ont refusé les frites, mais pas la discussion. Il leur explique que c’est la première fois qu’il participe à une manifestation, depuis dix ans qu’il est arrivé en France, mais que là, cette fois-ci, il s’est senti concerné : « Ça ne parle plus de nous, c’est nous, vous ne trouvez pas ? ». L’un des retraités réagit
 : « C’est marrant ce que vous dites, parce que pendant que nous descendons ensemble dans la rue, il paraît qu’il y a des nantis qui se retranchent dans leurs appartements ou qui partent pour le weekend dans leurs résidences secondaires, le temps qu’on en ait fini avec nous ! ». Et ils éclatent tous de rire. Classe laborieuse, classe rieuse.

8
« - Tu fais quoi ?
- Je regarde... Putain c’est quand même beau. On voit pas ça tous les jours. Regarde. »
Sur l’esplanade qui surplombe les Tuileries, il a arrêté de marcher quelques instants, a planté son grand corps, saisi. Sous ses yeux le jardin, qui s’ouvre et se déroule devant lui, immense. Au bout, tout là-bas au fond le ciel prend les couleurs du soir. Son ami s’est arrêté lui aussi. Oui. C’est quand même beau. Et non. Il ne voit pas ça tous les jours.

9
Une barricade est en train de se monter avenue George-V avec les jardinières renversées d’un grand hôtel, un hôtel de luxe, qui a précautionneusement baissé ses rideaux de fer. Quelques véhicules brûlent un peu plus loin et des clubs de golf dérobés, dans un magasin de luxe aussi, circulent de main en main. Deux femmes de ménage, en tenues noires réglementaires, avec collerettes de dentelle, passent la tête à une fenêtre de l’hôtel, de luxe toujours. Elles donnent des signes d’encouragement à la multitude luxuriante dans la rue, qui les acclame. Un autre jour, les conducteurs de métro en font tout autant : rame après rame, ils klaxonnent pour saluer les lycéens qui défilent en contrebas, boulevard de la Villette, en dessous du métro aérien. Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. Et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour réaliser les miracles d’une seule chose.

10
Réunification. Quai de Seine. Le cortège parti de la place de la République, divisé, reformé plusieurs fois, se dirige vers l’Ouest.
Au milieu, elle se met sur la pointe des pieds, puis monte sur ce qu’elle trouve pour être sûre de sa vision. Au fond là-bas, un essaim, un autre cortège arrive, la rencontre est joyeuse. Ça crie, ça chante, ça s’émeut, le désordre a rassemblé.

11
« Ils croient qu’on sait pas. C’est quand même phénoménal, ça ! Ils croient qu’on sait pas. Ils prennent des « mesures », et vas-y que je te prends des « mesures », mais ils mesurent rien du tout, oui ! C’est nous qui devons tout faire. J’ai pas raison ? Le partage des richesses, s’ils ont pas encore compris ce que ça veut dire, on va leur faire un tuto grandeur nature. » Devant la Gare Saint-Lazare, ils se racontent leurs journées respectives de déambulations dans la capitale, avant de se séparer et de rentrer, qui en banlieue, qui en grande banlieue, qui en Normandie. Ils ne se connaissaient pas avant aujourd’hui, et celle qui parle ainsi s’est levée ce matin à 4h pour arriver avec le premier train et éviter les arrestations « préventives » à la sortie des trains suivants. Mais ses lunettes sont cassées.

12
Le long des grilles des Tuileries, le cortège est bloqué.
Dans l’espace libre et immense qui sépare les manifestants cousus et désaccordés de celui des forces uniformes de l’ordre, il hurle, il frappe l’air, il vocifère. Il est hirsute, désespéré.
Mais lui, un autre jeune homme, se lance dans l’espace vide et exécute avec grâce des pas de danse.
Pirouette. Saut. Pirouette.

13
Il porte un costume de vache et il se dandine jusqu’au cordon des CRS sur les Champs-Élysées. Il leur demande, un par un, s’ils portent une rolex. Aucune réponse évidemment. L’homme-vache se retire en concluant à haute et intelligible voix que c’est bien ce qu’il pensait, qu’ils sont donc comme lui, et pas comme leurs maîtres. Immédiatement après, un homme qui a passé l’âge de faire du roller mais qui en fait, diffusant du mauvais metal sur un magnétophone accroché à sa ceinture, vient lentement caresser les boucliers des centurions, un par un. Qui reculent, embarrassés. Boulevard Haussmann, ce sont plusieurs CRS qui s’engueulent ouvertement entre eux (la vingtaine de Gilets jaunes qui passe de l’autre côté de la rue s’arrête pour applaudir). On a vu des gendarmes mobiles ne pas dire non et sourire sincèrement quand on leur demandait s’ils rejoindraient bientôt le mouvement, et l’un d’entre eux avouer qu’il maudissait son « devoir de réserve ». On en a même vu un baisser la tête en constatant qu’une bande de quatre avait réussi à tagger ACAB sur leur car (chacun une lettre, à toute vitesse), agrémenté d’un marteau et d’une faucille.

14
Il a une trentaine d’années, les yeux exorbités, le verbe violent, l’insulte facile. Il exhorte les manifestants à user de la violence. Eux, ils ont entre 60 et 70 ans et reçoivent en pleine lucarne son agressivité et sa fougue. Ils l’écoutent, évitent les coups et entendent ce qui vient de plus loin : la peur, la déception, les rêves aussi.
Puis l’un d’eux prend la parole, calmement, très doucement même, et lui dit que la semaine dernière, il s’est fait coffrer. Et qu’aujourd’hui, il aimerait éviter. Le second met une main sur l’épaule de l’énervé : « Tu veux un morceau de mon sandwich ? » Et s’ils continuaient la manifestation tous les trois ?
Oui oui, c’est ce qu’ils vont faire.

15
Devant la caisse des dépôts, quai Anatole France, qu’ils assimilent à la « prison de Paris », ils sont une petite dizaine dans la foule qui n’est plus une foule mais une fraternité. Elle parle plus fort que les autres et elle revient sur les événements, sur la hausse du prix du carburant : « Ils me font rire à vouloir qu’on sauve la planète. Je sais pas ce que c’est que la planète moi, on n’a jamais été présenté. J’ai jamais trop voyagé. J’habite dans un trou perdu. Et même ce trou, ils l’avaient déjà siphonné avant que je naisse. » À peine plus loin, un homme brandit son haut-parleur vers un bateau-mouche qui, imperturbablement, trimballe sur la Seine son lot de visiteurs : « Hey les touristes ! À votre droite, vous pouvez observer la Révolution française qui continue, contre la misère et l’injustice. » Le pilote du bateau-mouche a entendu. Et il fait entendre sa sirène.

16
« L’ennui c’est qu’aujourd’hui on ne peut même plus être généreux. La femme que j’aime depuis 40 ans habite loin et elle galère, alors parfois je lui envoie un peu de pognon. Mais bientôt, tu vas voir, ils vont nous demander de déclarer nos cadeaux de Noël. Non, franchement, moi, je veux pas partir en vous laissant un monde comme ça les jeunes. Je suis là depuis l’Acte 2. Là ça se calme un peu parce qu’il fait froid et que c’est les fêtes, mais tu vas voir au printemps, va y avoir un nouveau souffle, moi j’y crois, c’est pas fini. » Il disait ça sur un pont, en regardant fixement là-bas, là où certains faisaient s’élever des fumées dans le ciel, il lisait peut-être.

17
Joker. Elle entend du côté du boulevard du Temple : « Ils sont où les Humains ? ». Au-dessus de la fumée qui rend la République invisible. Sous l’hélicoptère, devant les blindés. Celui qui pose la question, c’est un jeune homme qui regarde le triste spectacle : une poignée de Gilets jaunes qui persistent, malgré les assauts répétés des forces de l’ordre. On ne voit plus rien.
Joker. Il entend du côté de la rue Balzac : « Ils ont pas beuglé « Première sommation » ? Moi quand ça m’arrive aux oreilles, je contracte toujours un peu les fesses, parce que je le sens bien, là, le tir de flashball en lousdé dans le dos ». Tout le monde pouffe à l’écoute du jeune homme enjoué et en survêtement, prêt à l’action, les hommes à casques de gaulois ou de vikings comme les femmes voilées.

18
Elles sont une petite dizaine et déambulent joyeusement dans la rue de Rivoli. Certaines se tiennent par la main, d’autres sautent comme des cabris, elles entonnent des chansons bricolées pour l’occasion. « Lgbt », « Gouines en colère », « Femmes en lutte », leurs gilets sont aussi fleuris que leurs messages diffusés au mégaphone. Leur enthousiasme se répand. Autour ça regarde avec douceur, ça rigole et ça chante.

19
Place de la Bastille, celui-là a la soixantaine, il est très distingué, il est vêtu d’un long manteau en laine et coiffé d’un chapeau à larges bords, et il offre des bonbons à toutes celles et ceux qu’il croise, surtout à celles et ceux qui ne lui ressemblent pas du tout, en dénonçant la perversion des riches et de leur président. Celui-là a la quarantaine et il raconte que, ce matin, quand il a quitté son domicile dans l’Est de la France, il a prévenu ses quatre enfants, dont il peine à satisfaire tous les besoins : il souhaite les voir grandir, mais s’il faut une guerre civile pour qu’ils puissent grandir dans un monde qui ne rétrécirait plus, il y participera. Celui-là a la cinquantaine et il avance, il avance, il avance, en serrant les poings le long du corps et en braillant : « Nous sommes le peuple ! On nous a cachés à nous-mêmes, mais nous sommes bel et bien là ! Vous nous voyez maintenant ? Vous nous prenez en pleine gueule ? Moi, j’ai des origines, mais je suis d’aucun parti, je suis un membre du peuple ! »

20
K-way rose, démarche décidée et gilet jaune, elle a 71 ans et fait de grands gestes quand elle explique rue de Tolbiac ses exercices dans la salle de sport. Elle y va tous les jours depuis sa retraite. Ça fait un an. Avant, elle était « conchita pour milliardaires », payée 5 euros de l’heure tandis que sa patronne avait 2500€ d’argent de poche par jour. Mais encore avant, quand elle avait 8 ans, elle grattait les huîtres en Bretagne, et puis à 14 ans, elle travaillait à l’usine, 69 heures par semaine. À 18 ans, elle est « montée » à Paris, elle a eu deux maris, l’un « pas gentil » et l’autre « fainéant », et puis deux enfants ; elle a commencé à travailler avec les enfants des autres, elle a eu son diplôme d’auxiliaire de puériculture, elle a passé son bac et elle l’a eu, elle a été éducatrice spécialisée. « Et avec tout ça je suis une arriérée ? Tu vas voir l’arriérée ! »

21
Ça salue de partout. À l’angle des rues, aux volants des voitures, aux fenêtres des immeubles. Personnes trop âgées, pensionnaires d’un lycée, familles avec enfants en bas âge, chauffeurs de bus ou conducteur de péniche. Ces gens-là ne défilent pas. Ils s’agitent en voyant passer le défilé. Ils agitent. T-shirts torchons draps taies d’oreillers pulls, n’importe-quoi-qui-tombe-sous-la-main-pourvu-que-ce-soit-de-couleur-jaune. Ils font sonner. Tout-ce-qui-peut-sonner klaxons sirènes tambours casseroles. En bas, en retour, ça répond, ça réagit, ça remue, c’est comme ce qui est en haut, ça réalise les miracles d’une seule chose.

* * *

« C’est que de l’amour, tout ça ! », proclame gaiement un Gilet jaune en rejoignant la cohorte.
Un plaisir est en train d’être pris.

Les plus jeunes d’entre nous en avaient entendu parler par des anciens ou par des lointains. De cette fiction. De cette incroyable fraternisation tous azimuts, une fraternisation féroce et fabuleuse entre gens du commun, et maladroite avec ça, et confuse avec ça, bien sûr, comme toute délivrance. Car avant toute chose, avant de parler de libération, de révolte ou de révolution, c’est sans doute d’une délivrance qu’il s’agit.

Un plaisir est en train d’être pris et ne sera pas perdu.

Nous ne savons presque rien des ronds-points autour desquels on tourne difficilement partout en France, mais nous avons été partout dans Paris, chaque samedi depuis début décembre, au hasard des rues et de l’immense jeu de société qui s’y déroule. Ce peuple qui se cherche depuis tant d’années, nous a-t-on dit, ce peuple bigarré et fracassé, hirsute et superbe, misérable et glorieux, a commencé à s’ébrouer et à s’éprouver, à reprendre conscience et possession de lui-même, de ses corps, de ses paroles, de ses actes, multitude aberrante que ne commande aucun mot d’ordre unitaire, aucune valeur assénée toujours d’ailleurs ou d’en haut. Un poulpe à l’essai de dizaines et de dizaines de milliers d’individus, de nuisibles fertiles, dans un joyeux climat insurrectionnel. Un imam à coté d’une souverainiste, une mère de famille à côté d’un black bloc, une étoile rouge à côté d’une croix de Lorraine, c’était possible, c’est désormais visible, ça s’est vu.

Sceptiques face aux analyses en surplomb qui prétendent déjà savoir à quoi s’en tenir, déjà pouvoir rattacher, rediriger, ramener à la raison, nous n’avons retenu que le judicieux avertissement de David Graeber : « Les intellectuels ont un rôle à jouer dans ces nouveaux mouvements, certes, mais il leur faudra un peu moins parler et beaucoup plus écouter. » Si tant est que nous soyons des intellectuels parce que nous utilisons des expressions comme « si tant est que », nous sommes allés y voir, nous nous sommes mis à l’écoute. Car dans les rues ruineuses de vie, on se parle beaucoup, on s’échange des informations et des expériences, on se demande toutes sortes de directions (mais ça part quand même dans tous les sens, par grappes, par vagues, par colonnes). Cette multidirectionnalité est d’ailleurs l’un des aspects les plus allègres de ce qui se passe à l’heure inactuelle, quelque chose de mobile, d’indocile, d’indécidable. Une terrible improvisation collective qui fait penser aux mots de Rimbaud, réfractaire d’une autre époque : « Arrivée de toujours, qui t’en iras partout. ». Sans écriture inclusive, directement au féminin.

Et si jamais. Et si jamais les êtres humains avaient encore le pouvoir d’imaginer une autre forme d’organisation de la vie en société ? Un plaisir pris, en entraînant un autre à prendre. Nous croyons que les Gilets jaunes font pour le moment, sans le savoir et en connaissance de cause, une escapade, la plus troublante et la plus merveilleuse des escapades.

Cécile Carbonel est comédienne
Alexandre Pierrepont est anthropologue

Voir en ligne : https://lundi.am/Dans-les-rues-ruin...


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