Crest : non au retour de la navette autonome robotique connectée

C’est lors d’un conseil municipal à Crest qu’on apprend le retour en grandes pompes de Beti la navette autonome sans chauffeur et connectée.
Cette fois il s’agirait de justifier le test par le transport de personnes qui ont des difficultés de déplacement (personnes âgées, sans véhicules, personnes handicapés), avec une extension envisagée jusqu’à 7 navettes électroniques autonomes.

Avec cette nouvelle décision unilatérale, la majorité de la bande à Mariton à Crest ne s’embarrasse pas de pseudo-concertations et de « débats » biaisés. Cette clique au pouvoir assume d’utiliser les institutions non-démocratiques en place de manière totalement verticale et centralisée. Au moins les choses sont claires, à Crest il n’y a pas les paravents de blabla faussement démocratiques, l’autoritarisme et la tyrannie règnent et s’affichent au grand jour.

Crest aide donc à nouveau une entreprise privée à expérimenter une navette autonome expérimentale. Et deux terrains de la ville ont été vendus à Bertolami rue Henri-Barbusse dans la zone industrielle (à un prix inférieur au marché ?).
Au fait, les moches panneaux sur bloc de béton disposés le long du parcours test de Beti la navette autonome en 2020-2021 vont-ils être enlevés un jour ??

Extrait d’un article du Daubé :

Crest : non au retour de la navette autonome robotique connectée

avec 5G et smartphone

On voit mal des personnes très âgées utiliser un smartphone pour donner des ordres à une navette autonome connectée...

Encore du solutionnisme technologique high tech qui s’inscrit de fait dans un modèle de société hiéarchique et non-démocratique, qui nécessite toute une infrastructure, des matériaux et des logiciels gourmands en énergie et en matières premières issues de mines forcément polluantes.
Donc nous sommes contre cette fuite en avant suicidaire, et pour la recherche d’autres modèles de société.
Par exemple : des médecins pourraient se déplacer voir les patients, les logements des personnes en perte d’autonomie pourraient être placés prêts des services, au lieu de l’étalement urbain des logements dans des zones sans services créer des vrais quartiers avec les services de base pour limiter les déplacements, faciliter la marche et le vélo, etc.
Il y a plein d’autres possibilités que les navettes robotiques nécessitant des puces électroniques, des tas de capteurs, des smartphones et de la 5G.
En réalité ces navettes autonomes, comme toutes les technologies Smart, ne sont ni décarbonées, ni dématérialisées, ni propres, ni intelligentes, ni vertes.
Elles sont surtout utiles aux développements capitalistes et au maintien coûte que coûte du dévastateur modèle de société en vigueur. Grâce aux robots autonomes, on ne change rien et on continue d’accélérer dans le mur, youpi !

Non à la navette autonome Beti de Bertolami !
Ni ici ni ailleurs.
Qui, pour commencer, lançerait une pétition ?
Qui voudrait organiser une réunion publique sur ces sujets ?
Une campagne d’infos contre la navette autonome et son monde techno ?
A mettre en lien avec le déploiement furtif de la 5G, à Mirabel et Blacons et partout ailleurs ?

Pour plus d’infos sur ces sujets, voir :

• Retour de la navette électrique autonome de Bertolami en Vallée de la Drôme - Une saleté de machine techno-industrielle que les élus adorent (avec des infos sur l’entreprise Bertolami)
• Vallée de la Drôme : fuite en avant dans la réalité virtuelle, les véhicules autonomes, l’IA, les télé-consultations... - Ms Hervé Mariton, Laurent Wauquiez et Jean Serret communient dans les impasses techno-industrielles
• Voir notre article sur la mobilité : La mobilité permanente : évolution positive ou nouvel enfermement contribuant aux désastres ? - Ce qui nuit à tous profite néanmoins à chacun personnellement
• La navette électrique autonome sans pilote Ecocite de Eurre / Crest : une technologie à abandonne - Elus, industriels et « écologistes » médiatiques veulent continuer à tout prix le même système désastreux, en le « modernisant »

Des infos sur Beti, une filiale de Bertolami Voyages :

• La Macif entre au capital de Beti (...) “Mobilité pour tous, autonomie pour tous, via le véhicule autonome partagé”. C’est le leitmotiv de la Communauté d’Intérêt initiée par la Macif en 2019 au sein de Movin’On, le premier éco-système de co-innovation, dédié au véhicule autonome. Elle est aujourd’hui composée de 12 entreprises : beti, BNP Paribas Cardif, Forvia, Kantar, MACIF, MAIF, Michelin, Microsoft, Navya, Orange, SNCF et Vinci. L’objectif de ce groupe de travail, qui fonctionne en innovation ouverte, est de déployer des solutions de véhicule autonome à travers la navette autonome partagée pour désenclaver les territoires ruraux et péri-urbains. La communauté s’engage à apporter une contribution différente et novatrice en se mobilisant autour d’un axe fort : “ Mobilité pour tous, autonomie pour tous, via le véhicule autonome partagé ”.
  Explorer, Préparer, Tester : La communauté d’intérêt s’associe à l’expérimentation conduite dans le Val de Drôme par beti, Navya et Eurovia. Elle contribuera au développement d’un volet serviciel plus marqué et analysera son apport sur le territoire. Elle cherchera à bâtir un modèle économique rentable et à identifier les conditions de réplicabilité d’un tel pilote de service à d’autres territoires ruraux ou périurbains.
• Navettes autonomes : Gama (ex-Navya, car faillite et redressement judiciaire) se relance avec son repreneur japonais (constructeur de véhicules logistiques Gaussin + groupe japonais Macnica, spécialiste des semi-conducteurs et déjà actionnaire principal)
• Les aventures de Gaussin sur les véhicules autonomes (...) A Phoenix (Arizona), les taxis autonomes Waymo de ce dernier roulent déjà à vitesse normale, sans conducteur, capables de doubler, d’éviter un obstacle, de réagir aux situations de conduite les plus courantes en ville, là où la navette Navya avance très lentement, en ayant encore besoin de beaucoup de programmation et de repères visuels.
• Infos sur la faillite de Navya :
  • 2023 : "des petits porteurs ont porté plainte contre la gestion de la société en février. Une saisie du parquet national financier par la direction de Navya en octobre a de son côté entrainé l’ouverture d’une enquête préliminaire"
  • Comment Navya est passée de « la pépite de la French Tech » au redressement judiciaire ? - DESTIN TRAGIQUE•Moins de dix ans après sa création, la start-up lyonnaise Navya se retrouve en redressement judiciaire alors qu’elle se revendiquait comme « leader mondial » dans le domaine des véhicules autonomes (...) Malgré son implantation dans plusieurs grandes villes françaises et internationales, des problèmes techniques ont été ensuite constatés, notamment à La Défense à Paris. « Les capteurs sont conçus pour naviguer sans infrastructure, analyse l’ingénieur. Les navettes ne sont donc pas complètement armées pour faire face à tous les éléments extérieurs d’une ville. C’est aussi pour cette raison qu’il était difficile de proposer des trajets sans un opérateur à bord pour la sécurité. » (...) Navya s’est aussi associé au groupe Bolloré pour développer un bus autonome.
  • Encore un bon "gaspillage" d’argent public !

 L’expérimentation à Crest/Eurre en 2020-2021 réunissait :

• Les territoires :
  • La région Auvergne-Rhône-Alpes
  • Le département de la Drôme
  • L’intercommunalité du Val de Drôme en Biovallée
  • La ville de Crest
• Un ensemblier de l’infrastructure :
  • Eurovia, notamment à travers sa filiale Signature Group, fabricant, installateur et mainteneur de signalisations routières.
  • Un opérateur de mobilité :
  • Nous, Beti, filiale « Navette autonome » de la société Bertolami
  • Un fournisseur de systèmes de conduite autonome :
  • Navya

 Auparavant, Bertolami avait fait des tests aussi à St Donat sur l’Herbasse

Un vaste réseau public/privé au service du techno-monde productiviste

On pourrait se dire que la possible implantation à Crest de ces véhicules robotiques connectés bourrés de hautes technologies est anecdotique et inoffensif, mais en fait ça fait partie d’un vaste réseau de grosses entreprises et de pouvoirs publics qui poussent au développement du techno-monde qui ravage la planète et ses habitants.
Crest est un maillon de cette chaîne mortifère parmi d’autres, c’est pourquoi il est important de s’y opposer.
D’autant que les expérimentations locales menées par le complexe techno-industriel sont plus facilles à atteindre que les grands groupes multinationaux et leurs sièges.