À la rue, le pouvoir algérien répond par les mêmes gaz que le pouvoir français, et les mêmes discours gazeux. « C’est nous ou le chaos »… « attention, vous êtes infiltrés »… « comment osez-vous parler au nom du peuple ? »… « il y a un cadre pour vous exprimer : les élections démocratiques ! », et sans attendre il trame de nouvelles et si anciennes manigances. En Algérie aussi, il est question de lancer un « grand débat national ». C’est la base de la contre-insurrection : lancer de faux débats d’un côté, une vraie répression de l’autre, et justifier celle-ci par ceux-là.